Dans le cadre d’une journée de rencontre avec la marque de plancha ENO, notre équipe Raviday a pu découvrir les locaux deux-sévriens d’une des plus grandes marques de plancha en France, mais aussi dans le monde.
C’est donc à Niort que nous nous sommes retrouvés pour une visite des bureaux et de l’usine ENO. L’occasion de s’immiscer au point 0 de la production des planchas Enosign, Fusion et autres Initial !
Nous vous partageons donc quelques photos de notre visite. Vous aurez un aperçu des planchas avant qu’elles ne soient finalisées par une équipe dotée d’un savoir-faire hors pair.
Avant la visite de l’usine, l’équipe d’ENO nous a rafraichi la mémoire.
Eno, une histoire vieille de plus de 100 ans
Aujourd’hui, la marque ENO est bien implantée dans l’écosystème niortais. Les touts débuts de l’histoire se passent, pourtant, à l’autre bout de la France, dans les Ardennes. C’est en 1909 que la famille Haineaux crée la fonderie Arthur Haineaux & Cie d’abord impliquée dans la fabrication de cuisinières et de poêles en fonte.
La Première Guerre mondiale touchant fortement le nord-est de la France, l’entreprise familiale se déplace en 1916 à Niort pour continuer son activité. Avec le rachat d’une fonderie niortaise, l’entreprise se lance vraiment au niveau national, et même international à partir de 1927. C’est à cette époque que Haineaux & Cie devient ENO, un nom de marque qui va rester plus facilement dans les esprits.
Jusqu’aux années 1990, ENO profite du boom électroménager en France. En effet, les appareils à bois et à charbon étaient propices aux problèmes de saleté et d’hygiène. La majorité des Français est passée à un électroménager au gaz, notamment dans la cuisine. ENO fait forte impression avec ses four-gazinières.
En 1980, commence une nouvelle phase de l’histoire d’ENO : le lancement de la gamme Marine. Ce côté de la production de la marque continue d’être un point fort d’ENO qui est, aujourd’hui, le leader mondial de la conception et de la fabrication d’appareils de cuisson pour bateaux.
L’expérience parfaite pour se lancer dans la plancha
L’expertise d’ENO en matière d’appareils de cuisine compacts pour bateaux va permettre de se lancer dans un nouveau secteur au milieu des années 1990, celui qui nous intéresse le plus : les planchas. C’est en 1994 que la marque des Deux-Sèvres produit ses premières planchas en acier émaillé et en inox. Rapidement, ils vont se rendre compte que l’acier émaillé ou l’inox colle et se déforme sous l’effet de la chaleur.
La fonte émaillée fait donc son entrée dans la danse. Aucune rayure, plus solide, meilleur transfert de chaleur, anti-adhérent. Le meilleur matériau de plancha est tout trouvé.
Depuis la fin du XXe siècle, ENO propose régulièrement des nouvelles gammes de plancha pour toujours être à la pointe de l’innovation, du design et de la performance. Les derniers modèles ENOsign et Fusion en sont l’aboutissement le plus récent.
Quelques chiffres pour mieux comprendre ENO :
- 1 seul site de production à Niort
- 17 M € / an
- 50 000 produits / an (40% pour bateau, 43% planchas, 17% de cuisine)
- 70 à 90% du prix reviennent en France
Une marque inscrite dans son époque et dans le futur
Depuis plus de 10 ans, ENO est engagé sur l’écologie, le made-in France et la lutte contre le gaspillage avec de nombreuses actions effectives.
En 2011, déjà, ENO fait le choix de garder sa production en France à une époque où beaucoup d’industries quittent la France pour réduire les coûts. Cela leur permet d’obtenir rapidement la labellisation Origine France ainsi que l’EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
C’est engagement fort de fabriquer en France avec des fournisseurs de matériaux tous venus de l’hexagone. L’empreinte carbone de la production des planchas et des autres appareils ENO s’en voit très réduite. Un effort écologique également marqué par une recherche de la consommation moindre sur les planchas grâce à un châssis double paroi, une plaque en fonte de 7 mm d’épaisseur et des brûleurs à haut rendement. Ces améliorations ont permis d’obtenir -25 % de consommation à l’utilisation. À noter que la plancha ENO a été invité en 2020 à s’exposer à l’Élysée à l’occasion de l’exposition du Made in France.
Au niveau sociétal, on peut noter l’engagement d’ENO pour l’insertion des personnes en situation de handicap. Depuis 15 ans, ENO s’y attelle et plus de 30 personnes ont pu collaborer au projet de l’entreprise. Certains l’ont même intégré du fait de l’autonomie acquise progressivement.
Plancha électrique, garantie à vie et réparabilité
Dans les années 1990, les premières planchas sur le marché fonctionnent grâce au gaz. Ce n’est que dans la dernière décennie que les planchas électriques ont véritablement explosé sur le marché. ENO est à la pointe de l’innovation concernant les planchas électriques haut de gamme. En déclinant sa gamme ENOsign est version gaz et électrique, la marque s’ouvre de nouveaux horizons. Les modèles électriques permettent à de nouveaux utilisateurs de passer le pas vers la plancha tout en étant des objets économiques et écologiques.
Côté garantie, ENO prend également des décisions fortes. C’est la garantie à vie sur les plaques de cuisson qui sont le fer de lance de cette politique. Avec d’autres actions, ENO combat le gaspillage et la production à outrance quand il suffit de réparer des objets qui peuvent l’être. Avec son label Longtime, la marque promet aussi une réparation des pièces jusqu’à 20 ans après l’achat. Ce savoir-faire concernant la réparabilité vient de l’expérience sur le matériel marin qui doit être réparable facilement et rapidement en pleine mer. La réparation des planchas se fait facilement à Niort par les mêmes équipes qui les ont fabriquées. Une rupture totale avec l’obsolescence programmée !
L’usine ENO, l’alliance de l’artisanat et de la technologie
Terminons notre article par un aperçu de notre visite dans l’usine ENO. C’est de cette usine que sortent les produits de la marque, et surtout les planchas.
Le bâtiment de l’usine est assez ancien, mais l’entreprise le transforme année après année pour allier savoir-faire ancestral et modernité grâce à des machines robotisées.
Nous avons donc marché parmi les équipes et leurs machines, notamment les plieuses, les fraiseuses, les presses qui manient et transforment les matières d’origine des planchas. Il y a également les postes d’assemblages. Ce sont de larges tables hautes où les ouvriers minutieux encastrent, vissent et forment toute la structure de la plancha ENO finale.
C’est lors de la dernière partie de la visite que nous avons pu voir des machines robotisées impressionnantes. Elles sont notamment chargées de l’émaillage des plaques de cuisson. Chez ENO, l’émaillage est fait à sec, ce sont les seuls fabricants au monde à utiliser cette technique. C’est grâce aux robots que cela est possible. L’émaillage à sec évite l’extraction d’eau et est donc moins énergivore. Cela permet également de mieux maîtriser la qualité de l’émail. ENO investit de plus en plus dans des lignes robotisées, notamment à l’émaillage ou à la découpe laser pour éviter la pénibilité du travail sans supprimer d’emploi.
Des innovations qui montrent, encore une fois, qu’ENO est une entreprise centenaire, mais surtout tournée vers l’avenir !